Maroc

Cadrage macroéconomique triennal : des perspectives de croissance optimistes à court et moyen terme

Les perspectives de croissance de l’économie nationale à court et à moyen terme demeurent optimistes, malgré les pressions sur les chaînes d’approvisionnement mondiales et les incertitudes liées aux marchés des produits de base, ressort-il du rapport d’exécution budgétaire et de cadrage macroéconomique triennal 2025-2027 accompagnant le projet de loi de finances (PLF) de l’année prochaine. « Après une forte croissance attendue en 2025, principalement soutenue par le rebond significatif de la valeur ajoutée agricole, la croissance devrait décélérer pour atteindre 4,1% en 2026 et 4,2% en 2027 », indique ce rapport publié sur le site web du ministère de l’Economie et des Finances.

La consommation finale intérieure continuera de jouer un rôle prépondérant, avec une contribution à la croissance du produit intérieur brut (PIB) de 3,6 points en 2026 et de 3,2 points en 2025, fait savoir la même source, ajoutant que la fabrication brute de capital fixe (FBCF) devrait maintenir une contribution stable de 0,8 point à la croissance du PIB, tant en 2025 qu’en 2026.

Le commerce extérieur, pour sa part, devrait progressivement améliorer sa contribution à la croissance, passant de -0,2 point en 2026 à 0,1 point en 2027.

Le rapport révèle aussi que le déficit du compte courant de la balance des paiements devrait s’établir à 2,1% du PIB en 2025, à 2,4% en 2026, puis se réduire à 2,2% en 2027, reflétant un rééquilibrage progressif des opérations courantes avec le reste du monde.

« Ces prévisions témoignent de la résilience de l’économie nationale, soutenue par une dynamique de consommation finale intérieure, des investissements continus et une amélioration progressive du commerce extérieur », estime la même source

Depuis sa mise en œuvre en 2016, la Loi organique n°130-13 relative à la loi de finances a structuré le cadre juridique des finances publiques en adoptant une démarche pragmatique, qui prend en compte les capacités de supervision des finances publiques par les administrations et ministères.

Cette loi vise à améliorer l’efficacité et la transparence dans la gestion des deniers publics, tout en s’adaptant au contexte national sur les plans constitutionnel, institutionnel et administratif.

Parmi les dispositions phares de cette loi, figure la programmation budgétaire triennale (PBT), institutionnalisée depuis le 1er janvier 2019. Ce dispositif s’applique tant aux budgets des ministères qu’à ceux des établissements et entreprises publics (EEP) bénéficiant de recettes affectées ou de subventions de l’Etat.

La PBT permet une programmation sur un horizon triennal glissant, actualisée annuellement en vue de l’adapter à l’évolution de la conjoncture financière, économique et sociale du pays.

Cet outil vise à inscrire la gestion des finances publiques dans une perspective pluriannuelle en vue de garantir la soutenabilité budgétaire, d’accroître la responsabilisation des gestionnaires grâce à une meilleure prévisibilité et d’améliorer la transparence dans la gestion publique.