Le général Charles de Gaulle avait des liens avec la Suisse, bien qu’il n’y ait jamais effectué de voyage officiel et ne la mentionne que brièvement dans ses mémoires. Son ancêtre maternel était un mercenaire ajoulot. Une exposition itinérante, entre la France et la Suisse, raconte l’histoire de ses aïeux jurassiens.
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04 juin 2024 – 13:35
musée de l’Hôtel-DieuLien externe, édifice historique construit sur l’emplacement de la maison de l’arrière-arrière-arrière-grand-père de Charles de Gaulle.
Tout comme le général de Gaulle de son vivant, la famille Nicol, qui habite toujours Porrentruy, ne connaissait pas, il y a encore vingt ans, les liens lointains qui l’unissait à l’ancien président français. «Ce fut une grande surprise pour nous!», explique Romain Nicol. «C’est aussi amusant et passionnant de comprendre nos origines avec cette figure historique majeure du XXe siècle. Mais notre lien avec lui reste très éloigné.»
Liens étroits avec la Suisse
Pour Philippe Pichot, la Suisse a joué un rôle dans la vie privée du général même si elle n’existe pas dans la politique gaullienne. Au travers de seize panneaux, l’exposition, qui partira ensuite pour le Sénat français, retrace les moments souvent intimes, parfois douloureux, de la vie de Charles de Gaulle en lien avec la Suisse.
L’exposition revient sur son trajet en train de Romanshorn à Genève lors de son retour en 1918 de captivité d’Allemagne ou sur le fait que la Suisse a servi de refuge à l’un des auteurs d’une tentative d’assassinat contre le général dans les années 1960. Un panneau rappelle aussi que la Suisse a accueilli des capitaux français.
Soutien aux autonomistes jurassiens
L’exposition se penche aussi sur le sort des résistants suisses qui ont été condamnés à leur retour pour service dans une armée étrangère, une décision incomprise par le général. Elle évoque également le soutien des réseaux gaullistes aux militants séparatistes jurassiens dans les années 1960 et 1970 qui voulaient s’affranchir de la tutelle bernoise.
Cette page d’histoire retracée dans cette exposition s’inscrit dans le cadre des commémorations du 80e anniversaire de la Libération qui se dérouleront entre 2024 et 2025.